Rwanda: Dernier jour de la visite pastorale du Supérieur général

Dimanche 23 octobre 2016

Après la messe de 8h à la cathédrale du Cœur Immaculé de Marie, le Supérieur général a rencontré l’ensemble des Frères de la Délégation. Tous les Frères de la Délégation (29) étaient présents à l’exception des Frères Ferdinand, en mission dans l’équipe régionale, et du Fr Bruno. La Délégation compte également 3 novices et 5 postulants. 18 Frères ont entre 29 et 44 ans alors que 11 Frères ont entre 45 et 74 ans. C’est dire que nous avons là une Délégation jeune.

La rencontre avec le Supérieur a été introduite par Frère Jean Bosco, Président de la Délégation. Après les remerciements d’usage, il a fait une brève présentation de la Délégation.  L’académie de La Salle de Byumba, première école propre aux Frères ouverte en 2007, compte 26 éducateurs dont 5 Frères et 494 élèves. L’école saint Jean-Baptiste de La Salle de Kirenge, deuxième école appartenant aux Frères, est implantée dans un milieu pauvre. Trois Frères y travaillent avec 21 autres éducateurs ; elle compte 291élèves. Les autres institutions, priopriétés des diocèses sont : le groupe scolaire de La Salle Byumba (TTC de La Salle Byumba) avec 749 élèves, l’école d’art de Nuyndo, l’unique du pays, avec 355 élèves et le centre Intiganda de Butare qui accueille 61 enfants de la rue. 20 Frères au total travaillent directement dans les différentes œuvres ; seuls 18 reçoivent un salaire. La Délégation compte sur un total de 95 éducateurs pour prendre soin de 1950 enfants et jeunes. La Délégation a des projets : extension de l’académie de La Salle, construction d’une communauté à Kigali…

Le moment clé de la rencontre fut ensuite le message du Supérieur aux Frères de la Délégation. Il s’est réjoui de la bonne organisation de sa visite, de la bonne communication dont fait preuve la Délégation, preuves du bon leadership exercé par son Président, Fr Jean Bosco et le Délégué du Supérieur général, Fr Anatole… Il a exprimé sa joie d’apprendre que pratiquement tous les Frères enseignent et ne sont pas simplement des administrateurs. Cela est important pour notre crédibilité comme Frères des écoles chrétiennes. Citant saint Paul invitant à revêtir l’homme nouveau dans l’épître aux Ephésiens, il a également invité les Frères à faire l’expérience d’une révolution spirituelle. Il les a incités à s’interroger : pourquoi sommes-nous là ? Nous avons à montrer au monde qui est Jésus et qui il nous demande d’être. Quelle sorte de présence voulons-nous être pour les élèves, nos professeurs laïcs, pour notre entourage, afin qu’ils perçoivent la présence du Christ ? Le charisme est un don fait à l’Eglise et tous nous sommes appelés à la sainteté. Aussi devons-nous faire de nos partenaires dans l’éducation des protagonistes en leur offrant des opportunités de formation.

Quelles voix nous appellent aujourd’hui ? « Un appel, plusieurs voix… » Tel est le thème de notre année. Le même appel se fait entendre à travers plusieurs voix : celle de nos élèves, de nos partenaires laïcs, des parents, de l’Eglise… L’Esprit Saint, sans faire retentir des trompettes, fait irruption dans nos vies sous plusieurs formes. De nouvelles sources d’inspiration pour notre vie de Frère s’offrent à nous aujourd’hui. Ce sont entre autres : « La joie de l’Evangile » du Pape François, la Règle de 2015, « L’identité et la mission du religieux Frère… » Nous avons besoin d’inspiration et d’accompagnement. Comment nous soutenons-nous mutuellement ? Comment soutenons-nous le Frère directeur ? Comment soutenons-nous le Frère en difficulté ? Lorsqu’un an ou deux après la profession perpétuelle, un Frère demande la dispense de ses vœux, on se demande : qu’est-ce qui n’a pas marché ? Qu’est-ce qui ne marche pas ? Quelle formation, quel accompagnement lui ont été donnés ?

Le Supérieur a terminé son intervention en attirant l’attention des Frères sur les quatre tendances qu’il perçoit dans l’Institut : 1) La revitalisation de l’invitation à retourner vers le service des plus pauvres. 2) Le partage de la mission. 3) La centralité de notre vœu d’association. 4) Et enfin l’appel à une conversion personnelle et communautaire (aller au-delà des frontières) qu’exigent le service des pauvres, le partage de la mission et la réalité de la centralité de notre vœu d’association.

Les Frères ont ensuite été invités à réagir à ce qu’ils ont entendu et à poser des questions.

Les échanges ont pris fin à 13 h.

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