CIL 2019 à Abidjan: partage de Mary Hyam

Quel honneur et quel privilège d’avoir été invitée à représenter le District Charles Lwanga (Kenya, Érythrée, Éthiopie, Nigeria, Mozambique et Afrique du Sud) au CIL de la Région Lasallienne Africaine à Abidjan en Côte d’Ivoire, en août 2019. Les participants représentaient les institutions lasalliennes de toute l’Afrique, tant anglophone que francophone. Les délégués de la Région à l’Assemblée Internationale pour la Mission Educative Lasallienne (AIMEL) de 2020 à Rome ont préparé leurs propositions au cours de ce CIL.

La formation des deux semaines comprenait une période de formation lasallienne suivie d’une réflexion sur la façon dont nos Districts ont réalisé les objectifs de l’Assemblée Internationale pour la Mission de 2013. Nous avons ensuite travaillé sur des propositions qui seront soumises pour examen lors de la prochaine Assemblée de 2020.

Frère André Gauthier du District de France nous a invités à écouter l’histoire de De La Salle avec de nouvelles oreilles. Est-il possible que l’histoire vieille de 300 ans soit entendue d’une nouvelle façon ? Quand l’historien/théologien la raconte, OUI ! Il nous a été rappelé que nous sommes disciples de La Salle et que nous sommes invités à marcher sur ses traces. Notre vision a besoin de grandir et de continuer à évoluer afin que nous puissions répondre aux besoins des réalités de nos propres contextes. La Salle a changé de direction lorsque le besoin s’est fait sentir ; il a adapté sa mission aux besoins de l’époque. Le défi qui nous a été lancé, c’est de voir nos erreurs et nos échecs comme des occasions de changer et de grandir. De La Salle a fermé les oreilles aux plaintes et est passé de la dénonciation à l’annonciation, il a annoncé de nouvelles façons de faire les choses lorsque le changement était nécessaire. Les enseignants lasalliens ont la responsabilité de répondre aux besoins de l’époque et de créer des environnements accueillants qui offrent une expérience de fidélité et d’hospitalité.

Le Dr Atta Germain est chercheur et chargé de cours à l’université d’Abidjan. Il est dynamique et enthousiaste. Il a parlé des moyens de rendre l’évaluation de la catéchèse plus significative et plus conforme à la pédagogie du XXIe siècle.

Frère Paulos, du Christ The Teacher Institute of Education à Nairobi a apporté un éclairage nouveau sur les 12 vertus d’un enseignant lasallien, en échangeant, pour chacune d’elle, sur la façon de les contextualiser dans le cadre de la pédagogie du 21ème siècle, en gardant toujours à l’esprit la richesse élaborée de la pédagogie lasallienne. Enseigner dans une école lasallienne, c’est être transformateur, créateur d’un environnement centré sur l’apprenant qui établit des normes élevées et où chaque apprenant est accepté pour ce qu’il est. Un enseignant lasallien est un frère ou une sœur pour ses élèves.

En préparation à la formation, il avait été demandé aux participants de réfléchir et d’évaluer les progrès réalisés dans leurs districts en se référant aux objectifs de l’Assemblée de 2013 : la pédagogie lasallienne, la priorité du service des pauvres, l’évangélisation et la pastorale, le travail en réseau et le développement de la vie communautaire. En partageant nos réflexions et nos expériences, nous avons constaté que, malgré les différences entre nos contextes et nos réalités, nos districts avaient été confrontés à des défis similaires, mais que nous restions tous concentrés sur l’objectif commun d’éduquer les esprits, de toucher les cœurs et de transformer des vies. La réunion a culminé avec des délibérations et des discussions sur notre identité, notre vitalité et notre transformation et nos propositions pour la prochaine Assemblée. Celles-ci seront examinées lors de la prochaine Assemblée pour la Mission à Rome en 2020.

Sur le plan personnel, l’expérience de vivre en communauté et de travailler avec d’autres Lasalliens d’autres parties de l’Afrique a été à la fois enrichissante et inspirante. Les récréations communautaires ont été l’occasion de se connaître et de se détendre ensemble tout en profitant de la beauté des soirées d’été, de la compagnie des participants et de l’hospitalité de nos hôtes.  J’ai été touchée par la simplicité de la vie que nous avons vécue pendant ces deux semaines et par l’accueil chaleureux et le sens de la fraternité qui a été étendu à chacun de nous. Nous avons mangé de la nourriture intéressante, partagé nos propres histoires et mon français perdu depuis longtemps a commencé à émerger au fur et à mesure que les jours passaient ! Merci beaucoup à tous !

Mary Hyam